Le Grand Moulin de Ballan-Miré, situé sur le Cher, est un témoignage remarquable ei un édifice emblématique du patrimoine industriel et architectural de la région Centre-Val de Loire. Construit entre 1515 et 1520 à l’initiative de Jacques de Beaune, surintendant des finances de Louis XII et seigneur de Ballan, ce moulin est édifié en tuffeau, une pierre calcaire locale, et repose sur un bief délimité par deux digues qui alimentent une grande roue hydraulique.
Le Grand Moulin de Ballan-Miré : Un Joyau du Patrimoine Meunier de Touraine
Le Grand Moulin de Ballan-Miré , situé sur la commune du même nom, au bord du Cher, est un témoin remarquable du passé meunier de la région Centre-Val de Loire. Son histoire débute au début du XVIe siècle , sous l’impulsion de Jacques de Beaune , seigneur de Ballan et surintendant des finances du roi Louis XII . Soucieux de développer l’activité économique de la région, il ordonne la construction d’un moulin entre 1515 et 1520 .
L’édifice est bâti en tuffeau , une pierre calcaire locale prise pour sa solidité et son esthétisme. Il repose sur un bief délimité par deux digues qui alimentaient une grande roue hydraulique , exploitant ainsi l’énergie du courant du Cher pour moudre les céréales.
Un Exemple Unique de « Moulin Pendant »
Le Grand Moulin de Ballan-Miré est un exemple rare de « moulin suspendu » , un type de construction ingénieuse adaptée au cours d’eau à fort débit et à fluctuations de niveau. À l’époque médiévale, ces moulins étaient souvent suspendus aux arches des ponts sur les fleuves pour optimiser la force hydraulique.
Le moulin de Ballan-Miré est l’un des derniers de ce type encore visibles en France et le seul subsistant en région Centre . Sa conception lui a permis de traverser les siècles en résistant aux crues du Cher et aux évolutions techniques de la meunerie.
Une évolution au fil des siècles
Après la Révolution française , le moulin, confisqué comme bien national, est revenu en 1831 à Jean Ribot , un meunier qui en assure l’exploitation avec sa famille. Sous leur gestion, l’édifice subit plusieurs améliorations :
- Vers 1895 , la roue d’origine est remplacée par un mécanisme plus moderne pour accroître la production.
- À la fin du XIXe siècle, le moulin s’adapte à l’industrialisation en introduisant des machines à cylindres, plus performantes que les meules traditionnelles.
- En 1973 , une minoterie est construite à proximité du moulin, permettant d’augmenter la capacité de production et d’approvisionner davantage de boulangers locaux.
Reconnaissance et Protection du Patrimoine
Conscient de son importance architecturale et historique, le Ministère de la Culture a inscrit le Grand Moulin de Ballan-Miré à l’Inventaire des Monuments Historiques le 7 avril 2005 . Cette reconnaissance protège le bâtiment et met en lumière son rôle dans l’histoire meunière française.
Aujourd’hui encore, le moulin continue son activité et fournit plusieurs artisans-boulangers , perpétuant ainsi un savoir-faire ancestral vieux de plus de 500 ans . Il représente non seulement un témoignage du patrimoine industriel de Touraine , mais aussi un lieu de mémoire du travail des meuniers qui ont façonné l’histoire locale.