L’émergence des énergies renouvelables marque une étape cruciale dans la transition vers un avenir énergétique plus durable. Parmi ces sources d’énergie prometteuses, l’hydrogène blanc et le solaire spatial se distinguent par leur potentiel révolutionnaire.
Hydrogène blanc : tout ce qu’il faut savoir
Nommé également « hydrogène natif » ou « hydrogène naturel », l’hydrogène blanc est une ressource naturelle qui ne résulte pas d’une transformation issue du gaz ou de l’électrolyse.
L’hydrogène blanc est le résultat de trois d’entre eux ont fait l’objet de plusieurs études menées par les scientifiques. Le premier de ces phénomènes se produit lorsqu’une réaction d’oxydoréduction altère des métaux qui contiennent du fer au niveau hydrothermal. Le second se produit quand une eau à forte teneur en éléments tels que du plutonium ou de l’uranium subit une radiolyse. Un rayonnement ionisant peut en effet causer la rupture des molécules d’eau (H2O), scission qui peut provoquer à son tour la libération d’hydrogène naturel.
Le troisième et dernier phénomène se produit lorsque des gaz contenus dans le manteau terrestre s’échappent du milieu dans lequel ils sont contenus.
Les avantages de l’hydrogène blanc
L’hydrogène blanc présente deux avantages de taille par rapport aux autres types d’hydrogène : contrairement à certaines méthodes de fabrication telles que le vaporeformage, sa production ne s’accompagne d’aucune émission de dioxyde de carbone, car il est généré naturellement par la Terre.
Où trouver de l’hydrogène naturel ?
L’hydrogène blanc est présent partout sur la planète. On en découvre constamment de nouvelles sources, que ce soit dans des puits naturels (l’exemple le plus connu étant celui du village de Bourakébougou au Mali dont le puits crache depuis une trentaine d’années un gaz contenant plus de 97 % d’hydrogène) ou dans les océans (aussi bien à plusieurs kilomètres qu’à une centaine de mètres de profondeur).
Les sources océaniques sont pour le moment difficiles à exploiter. Quant à l’hydrogène présent dans des puits naturels, celui-ci est mélangé avec des gaz tels que l’azote ou l’hélium. Pour l’exploiter, il faut donc employer certaines méthodes qui permettent de l’isoler de ces éléments et de procéder ainsi à sa purification.
Selon de nombreux experts, les sources naturelles d’hydrogène blanc seraient assez importantes pour satisfaire les besoins en hydrogène de toute la planète. Cette filière, qui n’en est encore qu’à ses balbutiements, intéresse donc de plus en plus les firmes industrielles et les gouvernements qui tentent de mettre au point des techniques viables pour l’exploiter sur le long terme. En France, diverses sources d’hydrogène blanc ont été détectées dans plusieurs zones telles que la Drôme, la Côte-d’Or, le Cotentin ou encore les Pyrénées.
Un gigantesque gisement d’hydrogène découvert en Lorraine !
Voitures à hydrogène, avions à hydrogène, bus hybrides… L’hydrogène est partout, présenté comme l’enfant chéri de la transition écologique. Pourtant, si sa combustion ne pollue pas, il n’en va pas de même pour sa production. Un problème auquel une des réponses pourrait se trouver en Lorraine, où des chercheurs du CNRS ont trouvé un des plus grands réservoirs d’hydrogène naturel au monde !
Un hydrogène naturellement renouvelable
Cet hydrogène blanc, estime les chercheurs, serait produit par la réaction du carbonate ferreux très présent dans le sous-sol lorrain avec les molécules d’eau. « Si cette hypothèse est vérifiée, cela devient encore plus intéressant, car on a affaire à de l’hydrogène blanc, qu’on peut qualifier de renouvelable puisque cette réaction continue de se produire ! », se réjouit Philippe de Donato dans les colonnes d’Usine Nouvelle. Une découverte aussi rare qu’enthousiasmante, vu qu’un seul autre gisement est connu à ce jour, au Mali.
Les chercheurs face à un défi technologique
Si les hypothèses sont confirmées, restera un défi de taille à relever : celui de développer la technologie capable, à de telles profondeurs, d’isoler l’hydrogène des autres gaz avant de l’extraire. « Dans une perspective d’exploitation industrielle de cette ressource, il nous faut oublier les modèles conventionnels d’exploitation de l’industrie gazière et pétrolière et tout inventer », s’enthousiasme Jacques Pironon pour BFMTV. En mars 2023, la Française de l’énergie a déposé une demande de permis de recherche d’hydrogène naturel et d’exploitation. Quant au projet de recherche initial qui devait se terminer en 2023, il a été prolongé et se concentrera, à partir de 2024, sur l’exploration et l’exploitation d’hydrogène naturel.
D’autre part, le solaire spatial offre un potentiel immense en exploitant l’énergie du soleil directement depuis l’espace. Les panneaux solaires spatiaux captent l’énergie solaire sans être affectés par les obstacles atmosphériques ou les cycles diurnes. Cette technologie présente l’avantage d’une disponibilité continue et d’une plus grande efficacité énergétique par rapport aux installations solaires terrestres. De plus, le solaire spatial évite les problèmes liés à l’utilisation des terres et peut fournir de l’énergie à des régions éloignées ou difficilement accessibles.
En combinant ces deux innovations, nous pouvons imaginer un avenir énergétique où l’hydrogène blanc est produit à partir d’énergie solaire et utilisé pour stocker et transporter l’énergie à grande échelle. Les excédents d’énergie solaire peuvent être convertis en hydrogène blanc lors des périodes de faible demande, puis utilisés pour générer de l’électricité ou alimenter des véhicules lors des pics de consommation.
Cette synergie entre l’hydrogène blanc et le solaire spatial offre une solution holistique pour répondre à nos besoins énergétiques tout en réduisant notre dépendance aux combustibles fossiles et en atténuant les effets néfastes du changement climatique. Investir dans ces technologies innovantes représente un pas crucial vers un avenir plus propre, plus durable et plus prospère pour les générations futures.